Encore deux jours…
Et bien voilà…C’est le petit coup de blues du dimanche soir…Pas le blues d’un WE trop vite passé, non, le vrai Blues, celui qui a pour titre “ma condition de professeur des écoles”. Celui qui a pour rythme chaotique la réforme sur les rythmes scolaires. Celui qui ne donne pas envie de danser, celui qui donne plutôt envie de se retirer. Entendons nous bien , j’aime mon travail, j’aime mes élèves, je suis heureuse d’être ce que je suis. Mais je déteste entendre parler de moi et de mes collègues par tous ces hypocrites qui parfois concèdent que c’est un travail difficile “mais bon hein, quand même faut pas exagérer, il y a les vacances tout de même“. Et alors faut surtout pas parler de nous augmenter…En même temps que dire…. Notre employeur c’est quand même l’Etat, excusez du peu ! Alors si c’était vrai que nous étions mal payés et bien l’Etat nous augmenterait. Evidemment. L’Etat il a plein de sous pour payer des ministres, des conseillers de ministres, des conseillers de conseillers de ministres…Il paie cher des gens très intelligents pour faire des études très sophistiquées. Alors, si c’était vrai que les profs ça bossait dur et que c’était mal payé ça se saurait!
ça se saurait si les professeurs des écoles n’étaient pas payés pour préparer leurs cours, les activités, corriger les cahiers….
Et voilà que maintenant on nous explique que les enfants passent trop de temps à l’école et que pour éviter ça il y passeront une demi-journée de plus!
Et quand on s’inquiète d’y passer nous-même encore plus de temps, et qu’on demande si, par hasard, on ne pourrait pas essayer d’éviter de dégrader encore nos conditions de travail, et bien voilà ce qu’on nous répond : “on fait la réforme pour le bien-être des ENFANTS” Propos que, soit dit en passant , je trouve insultant.
C’est une réplique qui a du être dictée par un conseiller de conseiller de ministre ça, sûrement même qu’il a eu une grosse prime pour la trouver celle-là. Tiens! Prends-toi ça dans les dents méchants Professeur des écoles qui ne met pas l’intérêt des élèves au dessus des siens!
Parce que oui , nous, professeurs des écoles, ne sommes pas des salariés comme les autres. Nous devons travailler toujours plus pour gagner moins, ne jamais nous battre pour nos conditions de travail, pour nos salaires, parce que sinon on appelle ça du corporatisme, y’en a même qui auraient parlé de prise d’otages .
Bien sûr que nous pensons aux enfants! Nous y pensons tous les jours (pour certain(e)s) toutes les nuits (;-) ). D’autant plus que non content(e)s d’éduquer les enfants des autres, figurez-vous que beaucoup d’entre nous cumulent avec la fonction de “parents” et oui…Nous avons doublement intérêt à ce que l’école soit performante…
Les parents nous confient leur bien le plus précieux, l’ Etat nous confie la fonction la plus importante mais nous nous retrouvons déclassés, désavoués.
Voilà c’était mon petit blues, je remercie tout ceux qui m’auront lue jusqu’au bout. Et si certain(e)s ont des solutions, des choses à proposer,ou simplement envie de raconter leur blues pour que nous nous sentions moins seul(e)s, n’hésitez pas à l’écrire ici, dans les commentaires.